Présentation

Bonjour et Bienvenue sur mon Blog d'actualités politiques Américaines et Internationales

Les États-Unis face à la pandémie de Covid-19

Le Président américain en conférence de presse quotidienne (13/03) avec à ses cotés le Vice-Président Mike Pence (à gauche), Le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux Alex Azar (à droite) et le Dr Fauci (épidémiologiste)

Alors que la pandémie de covid-19 continue de bouleverser notre monde, les gouvernements mondiaux sont en proie à une crise sanitaire sans précédent. Les Etats-Unis sont devenus, et ce depuis le 11 avril, le pays le plus endeuillé avec 50 000 décès et plus de 1 000 000 cas répertoriés officiellement ce mercredi 29 avril (soit 1 cas sur 3 dans le monde). Ce constat nous amène à nous interroger sur la nature et l’efficacité de la réponse américaine à cette crise globale et sur les enjeux de sociétés soulevés par cette même crise.

Avant de pouvoir étudier en profondeur la réaction des Etats-Unis en tant que pays face à la pandémie, il est primordial de comprendre le système politique américain. La gouvernance américaine s’effectue à deux niveaux, elle s’effectue dans un premier temps au niveau fédéral par le gouvernement fédéral américain dirigé par le président des Etats-Unis, en accord avec le congrès. Mais une partie du pouvoir législatif et exécutif est réservée aux 50 états, eux-mêmes dirigés par des gouverneurs et des chambres législatives élus par les habitants de l’état. Ainsi, un citoyen américain habitant au Michigan ne vit pas sous les mêmes lois qu’un autre habitant dans le Nebraska par exemple. Si les pouvoirs du gouvernement fédéral sont conséquents et concernent plutôt les fonctions régaliennes d’un état, l’influence et les pouvoirs des gouverneurs et des gouvernements locaux restent très importants. Ainsi, certains états comme le Delaware ou le Wyoming sont connus pour avoir par exemple des lois fiscales très avantageuses ou d’autres comme la Californie sont connus pour avoir des lois plus restrictives sur le droit de porter des armes à feu.

Il faut donc avant toutes choses savoir que les Américains ne sont pas soumis aux mêmes règles sanitaires selon l’état dans lequel ils habitent et que les mesures de confinement ne sont donc jamais identiques. Sachant que la loi fédérale prime sur la loi des états, si dans un telle crise sanitaire globale, on observe un manque de leadership de la part du gouvernement fédéral, alors les gouvernements locaux se doivent de pallier cette défaillance du gouvernement fédéral pouvant ainsi créer un manque de coordination entre les 50 gouvernements locaux (alors que ce rôle est normalement assumé par le gouvernement fédéral). Le premier élément ainsi mis en valeur par la crise de Covid-19 est la défaillance du système politique actuel manquant cruellement de coordination comme on peut apercevoir dans d’autres régions du monde.

Pour analyser la réponse américaine fédérale face au coronavirus nous devons revenir dans le temps. Alors que le virus commençait à se répandre dans le monde, l’administration américaine en fonction à mis beaucoup de temps à réagir aux appels des autorités sanitaires menés par la CDC (Center for Diasease Control) qui avait prévenu dans un communiqué datant du 25 février qu’une épidémie de Coronavirus n’était qu’une maigre question de temps. La CDC avait également exhorté les gouverneurs, entreprises et écoles à mettre en place des plans afin d’éviter les rassemblements de populations, qui étaient malheureusement pour la plupart restés sans réponse. Le président américain qui avait passé son mois de janvier à refuser l’hypothèse d’une épidémie qualifiant la situation de totalement « sous contrôle » a ensuite affirmé au mois de février que le nombre de cas devrait drastiquement chuter en raison d’une hausse des chaleurs en avril. Le lendemain de la publication du rapport de la CDC le président américain organisait une conférence de presse affirmant que les 15 cas connus à ce jour du 26 février devrait bientôt passer à 5 tandis que dans l’heure la Californie signalait sa première infection.

Au début du mois de mars, 9 nouveaux états signalent de nouveaux cas sur leurs territoires et le premier décès apparait. L’inquiétude touche les marchés financiers et le 2 mars, la bourse américaine connait sa pire journée depuis la crise de 2008. Ainsi, on décomptait le 6 mars 234 cas confirmés et 14 morts dans le pays. Afin de répondre à l’inquiétude grandissante sur l’accélération objective de la propagation du virus et sur l’augmentation du nombre de cas le président américain Donald Trump décida de nommer Mike Pence, le vice-président des Etats unis à la tête de l’unité de réponse à la crise confisquant ainsi des pouvoirs au secrétaire d’état à la santé et a de nombreuses agences nationales de santé compétentes rattachées au ministère. Le président a par ailleurs maintenu des informations douteuses et remises en causes, parfois même par les experts lui succédant lors des conférences de presse quotidiennes de la Maison Blanche. Ces affirmations pourtant déjà problématiques venant d’un chef d’état ont largement contribué à la diffusion d’un sentiment d’impunité et de fausses informations sur le virus pouvant ainsi mettre en danger la vie de plusieurs citoyens américains. Le Dr Anthony Fauci, l’un des plus grand expert épidémiologiste du pays, auditionné par le congrès qualifiait le 7 mars le système de test américain comme « un énorme échec ». Le Dr Fauci qui a par ailleurs rejoint la force de réponse au coronavirus s’est efforcé d’apporter une réponse scientifique face aux affirmations du président américain. Ce dernier avait en effet décidé de s’adresser solennellement à la nation le 6 mars pour réagir à la montée du virus. Cette allocution fut reçue de manière très partagée par le public américain. Lors de cette allocution Donald Trump décide d’interdire les vols venant d’Europe mais affirme également que les importations européennes allaient être suspendues (alors qu’elles furent toutes maintenues) et que les ressortissants américains en Europe seraient obligés d’y rester (alors que le département d’état organisait un plan de rapatriement depuis le 1er mars) tout en assurant que le pays était totalement préparé pour l’épidémie en déclarant une urgence nationale. Dans les jours qui suivront, la réponse de l’administration américaine sera marquée par une désorganisation profonde et un manque cruel de coordination entre actions et discours officiels.

A partir du 26 Mars 2020, un nouveau cap est franchi. Les Etats-Unis ont plus de cas confirmés que n’importe quel autre pays. 10 jours auparavant, L’Etat l'état de New York rajoute une virgule étant celui la le plus touché par la pandémie, avait annoncé pour la première fois une fermeture complète des restaurants, écoles cinémas et salles de spectacles. Son gouverneur démocrate Andrew Cuomo gagne énormément d’attention au niveau national et devient extrêmement populaire pour ses conférences de presse sérieuses et réalistes. Un sondage Fox News révèle que le public américain a maintenant plus confiance dans les briefings quotidiens de Andrew Cuomo (57%) que dans ceux de Donald Trump (44%) alors que le président déclare dans la semaine « Je savais que c’était une pandémie bien avant que les gens ne le sachent » et annonçant souhaiter « une réouverture complète pour Pâques ». Cependant dans la dernière semaine de Mars une réaction va apparaitre face au manque de leadership fédéral venant notamment des gouverneurs. En effet certains gouverneurs à la fois démocrates et républicains vont prendre les devants pour assurer la sécurité de leurs citoyens. Les plus grands états comme la Californie et New York vont prendre des mesures strictes pour confiner leurs populations. Le Gouverneur républicain de L’Ohio Mike Dewine pourtant soutenu par Donald Trump en 2018 n’a pas hésité à s’opposer avec une grande violence à ce dernier dans ses conférences de presse. Le gouverneur décida également en plus des mesures fortes visant à protéger sa population d’annuler les primaires qui devaient s’y dérouler. Malheureusement parmi les 50 gouverneurs si certains prennent avec sérieux cette crise, ce n’est pas le cas de certains gouverneurs républicains. Le gouverneur de Floride Ron de Santis refuse toujours de confiner sa population et dans le Texas le lieutenant-gouverneur Dan Patrick a affirmé que les dommages économiques potentiellement causés par un confinement seraient trop importants et que ce dernier « refusait de vivre dans la peur » et « préférait à 100% garder l’Amérique chère aux yeux de nos enfants que d’abandonner cet idéal ».

Tandis que l’épidémie prenait de l’ampleur lors de la dernière semaine de mars, le président américain continuait d’enfoncer le gouvernement dans une stratégie de déni déclarant « ne pas croire les chiffres » en affirmant que « Certains hôpitaux à New York n’avaient besoin que de 10 respirateurs et maintenant il leur en faudrait soi-disant plus de 30 000 (…) je suis persuadé que certains chiffres sont exagérés ». L’un des plus gros reproches fait à Donald Trump est de ne pas avoir utilisé la plus importante législation américaine prévue pour les temps de crise nommée « Defense and Production act », ou : cette loi permet au président américain de contraindre n’importe quelle entreprise à fabriquer en priorité des outils nécessaires au pays en temps de crise. Cette législation fut finalement utilisée par le président pour forcer seulement 1 entreprise (General Motors) à fabriquer des respirateurs mais son utilisation si tardive pourrait s’avérer beaucoup moins efficace que si le président avait utilisé de cette loi auparavant (notamment lorsqu’il avait vu que « c’était une pandémie avant beaucoup de gens »). Mais l’utilisation du Defense and Protection Act aurait pu être essentielle pour une autre raison. En effet le DPA permet également au gouvernement fédéral de prendre en charge la répartition des biens médicaux essentiels et des équipements de santé et de les distribuer en fonction des besoins. Sans cette utilisation les états se retrouvent en concurrence pour le peu de matériel médical disponible par les producteurs classiques. Ainsi une guerre des prix s’est installée entre les états, essayant de se surpasser pour obtenir le matériel médical dont ces états ont désespérément besoins.

La crise du Covid-19 a également beaucoup impacté l’économie américaine. Alors que seulement un tiers des travailleurs américains peuvent travailler de chez eux, plus de 1 personne sur 10 a perdu son emploi dans le pays et près de 20 millions de personnes se sont inscrites au service d’allocation chômage en seulement 3 semaines. Malgré un plan de relance de plus de 500 milliards de dollars déclenché par le congrès américain et non pas par le gouvernement, le président américain s’est vanté de l’utilisation d’un autre outil législatif appelé le « Paycheck Protection Program » cet outil permet au gouvernement de forcer des banques à faire des prêts avantageux pour les entreprises à conditions que ces dernières gardent leurs employés. Malheureusement l’exécution de cette législation fut désastreuse. Le jour du lancement du programme, la quasi-totalité des banques du pays ont affirmé qu’elles ne pourraient pas prendre en compte des demandes de prêts car le gouvernement ne leur a pas fait parvenir d’instruction ni de document adaptés (ces documents ne seront délivrés que 1 semaine après soit après plusieurs centaines de milliers licenciements). Cet échec ne fait que s’ajouter à la liste des dispositions qui auraient pu être prises bien avant un niveau aussi critique. En plus des demandes d’accès à l’assurance chômage qui ont explosé et le système étant surchargé pour son impréparation signifient qu’énormément de citoyens ne toucheront pas les aides sociales auxquelles ils ont droit avant plusieurs semaines. Mais le système américain possède également la particularité de ne pas avoir de couverture maladie universelle, ainsi les couvertures maladies des citoyens sont la plupart du temps garanties par leurs employeurs. Ainsi des millions de citoyens américains ont non seulement perdu leurs emplois mais également leurs assurance santé dans une situation de pandémie mondiale.

En ce qui concerne les travailleurs dit « essentiels » comprenant les professionnels de santé mais aussi les caissiers, ou les employés de la distribution par exemple, la situation sanitaire est également critique. L’entreprise Amazon a notamment été rappelée à l’ordre le 25 mars par plus de 40 juges d’états en raison des conditions de travail non-adaptées que l’entreprise faisait subir à ses employés, obligeant ces derniers à travailler sans masques ni gel ni en leur accordant le temps de se laver les mains pour préparer les colis livrés par l’entreprise. Un certain nombre d’employés se sont ainsi révoltés de ne pas être correctement protégés par leur entreprise.

La crise du coronavirus a ainsi permis de mettre en lumière les défaillances du système de santé américain liant couverture maladie suffisante et obligation d’emploi qualifié. De nombreux travailleurs dit « essentiels » sont ainsi obligés de travailler tandis que leur emploi ne leur garantie par une couverture santé et donc ne leur permet pas de se rendre à l’hôpital en cas d’infection.

En plus de mettre en avant les failles politiques et les lacunes du système de santé américain, la pandémie de covid 19 a également provoqué une énorme masse de fausses informations à propos du virus. Des informations parfois relayées par la présidence elle-même. Ces informations sont devenues durant cette pandémie des facteurs de mobilisation de population aggravant ainsi la crise sanitaire actuelle. Encore cette semaine des dizaines manifestations anti-confinement ont eu lieu avec des regroupements de plusieurs centaines de personnes affirmant que le virus était une « invention des démocrates » et que ce même virus « n’était pas si dangereux ». Ces manifestations ont particulièrement pris de l’ampleur dans l’état du Michigan à l’encontre de la gouverneure démocrate Gretchen Whitmer (pourtant largement soutenue à 59% dans son état). Ces manifestations ont parfois eu des conséquences graves en plus des rassemblements car certains manifestants ont volontairement ralenti la circulation dans la capitale de l’état Lansing empêchant des médecins et des ambulances d’accéder à leur lieu de travail. Un sondage commandé par L’institut Gallup démontrait que 40% des américains croyaient en de fausses informations quant à l'origine ou le taux de mortalité du virus. Ces fausses informations auront non seulement pour conséquence un potentiel prolongement du confinement en raison d’un non-respect de ses ces règles mais également la mise en danger d’une partie de la population qui pourrait être encouragée à ne pas respecter les mesures du confinement.

 

Qu’est-ce que la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis ?

« Il est temps de remettre de l’ordre dans ces accords commerciaux qui sont les pires jamais conclus par n’importe quel pays sur terre dans l’histoire ». Ces propos sur les accords commerciaux entre la Chine et les États-Unis furent tenus le mois dernier par le président américain Donald Trump lors d’un rassemblement en sa faveur dans le Texas. Si ces arguments ne sont pas très nuancés, ils ne sont pas non plus dénués de sens car depuis ces derniers mois, les Etats-Unis et la Chine se livrent à une guerre commerciale protectionniste sans merci qui déstabilise les marchés mondiaux. Pour comprendre les enjeux et la signification d’une guerre commerciale, il faut analyser tout d’abord les relations entre les deux puissances sur le plan commercial. En effet, Le États-Unis ne  sont pas dans une situation de force par rapport à la puissance chinoise bien que ces derniers soient leur premier partenaire commercial mondial. Chaque année, les États-Unis importent 505 milliards d’euros de biens chinois contre 130 milliards d’euros d’imports de biens américains pour les chinois. La différence entre les deux, aussi appelée la balance ou le déficit commercial des États-Unis envers la Chine est de 375 milliards d’euros, c’est dix fois plus qu’il y a 20 ans. Le président américain reproche à la Chine de ne pas jouer le jeu du commerce international et de concurrence loyale. Selon lui, les chinois subventionnent trop leurs entreprises et réservent l’accès au marché public national pour les entreprises chinoises. C’est donc pour répondre à ce déséquilibre que le président américain a décidé de taxer les produits chinois sur le marché américain afin de les rendre plus chers et donc moins compétitifs. Les produits chinois devenant plus chers, les américains auraient donc tendance à consommer plus de produits venant de leur pays que de produits chinois. Cette mesure faisait d’ailleurs partie du programme économique du président afin de réindustrialiser les États-Unis grâce à la hausse de production qu’elle aurait engendrée.

Cependant; une guerre commerciale désigne un conflit avec des réponses et c’est exactement ce qu’a fait la Chine en promettant une réponse économique à chaque sanction que les États-Unis prendraient contre leur pays. La Chine a donc à son tour décidé de taxer tous les produits américains qui entreraient sur son territoire (le porc, le soja ou le coton). Ainsi, les agriculteurs américains sont devenus beaucoup plus chers et ont eu beaucoup de mal à écouler leurs réserves en Chine (qui représente une part importante de marché). Effrayé de voir les milieux ruraux (qui forment une grande partie de son électorat) mécontents, Donald Trump s’est empressé de leur fournir une aide d’extrême urgence de 12 milliards de dollars. En agissant ainsi, le président américain semble oublier que si les Etats-Unis importent autant de produits, c’est parce qu’ils sont moins chers, taxer ces produits, c’est donc les rendre plus chers et ce sont donc les consommateurs américains qui en paient le prix. Par exemple, la grande entreprise Coca-Cola achète en Chine une grande partie du métal nécessaire pour produire ses cannettes, le cout du métal chinois ayant augmenté, le coût de production des cannettes a donc également augmenté, l’entreprise Coca-Cola a donc annoncé une augmentation prochaine du prix de ses sodas si les deux pays ne trouvaient pas de terrains d’entente. C’est un point important souligné par les démocrates et le gouvernement chinois mettant en évidence que les Etats-Unis taxent y compris les biens qu’ils ne fabriquent pas à ce même prix et qui ont pour seules conséquences d’augmenter le coût de la vie américaine. Enfin le président américain oublie que mettre fin à des échanges avec d’autre pays ne signifie pas que cela va automatiquement développer l’industrie de son propre pays. En effet, dans une telle situation les Etats-Unis seraient obligés d’importer leurs biens nécessaires du Canada ou du Mexique car il existe des produits qu’ils ne peuvent tout simplement pas fabriquer. Il y a pour cela deux raisons : premièrement parce que cela leur couterait trop cher (comme les produits électroniques) soit parce qu’ils n’ont pas certaines matières premières. Le dernier problème est que les Etats-Unis ont déjà un taux de chômage extrêmement bas, en conséquence, même si les américains arrivent malgré tout à attirer des usines, ils auront alors un grand problème de main d’œuvre. Ainsi certaines entreprises proposent pour palier à ce manque de main d’œuvre de relancer l’immigration, mais encore une fois cette idée semble bien loin d’être envisagée par le président des États-Unis qui déclare fièrement à propos des migrants irréguliers « nous arrivons maintenant à les mettre dehors par milliers ».

Les États-Unis importent de la chine des produits électroniques comme des téléphones portables (70 milliards de dollars) et des ordinateurs (46 milliards de dollars) mais aussi des équipements de télécommunication et du coton. De l’autre côté, les États-Unis exportent vers la chine principalement des avions, du soja, des voitures ou des produits chimiques. Donald Trump a conscience de la dépendance de son pays envers la chine, en conséquence on assiste depuis le début de l’année à une surenchère d’annonces de taxes, de chantages, de promesses de représailles du côté américain comme du côté chinois afin de riposter aux sanctions que pourraient prendre la nation adverse. Les États-Unis ont par exemple menacé la mise en place de droits de douanes sur les produits chinois et Pékin a menacé de faire de même si cette action était amenée à se concrétiser. Le conseiller au commerce de la Maison-Blanche, Peter Navarro a pour l’instant assuré que la Chine avait beaucoup plus à perdre que les Etats-Unis dans cette guerre commerciale. Selon lui 3 fois plus de marchandises font le trajet de la Chine vers les États-Unis que des États-Unis vers la chine. Ainsi Pékin aurait donc un levier bien moins important que Washington pour jouer sur les taxes contrairement à leurs affirmations. Cet argument est valable mais les consommateurs américains pourraient tout de même perdre beaucoup. En effet, la Chine à bien d’autres levier pour riposter face aux américains. La Chine possède par exemple 1 000 milliards de dollars de dette américaine qu’elle pourrait décider de vendre massivement ce qui ferait exploser la dette américaine. La Chine a d’ailleurs commencé à vendre des parts du Trésor américain afin de maintenir une légère pression sur Washington. La Chine pourrait également utiliser son arme monétaire, si elle le souhaitait elle pourrait faire baisser la valeur du yuan (monnaie chinoise) étant donné que les taux de changes sont étroitement liés aux autorités. Ainsi avec un prix plus bas, les produits chinois pourraient rester compétitifs malgré les taxes américaines. Mais cette dernière option présente quelques désavantages, en effet la Chine sait qu’elle doit garder une monnaie forte si elle veut attirer les investisseurs étrangers.

Ainsi, l’enjeux d’une potentielle guerre commerciale est de taille car une confrontation directe économique entre les deux superpuissances que sont la Chine et les Etats-Unis pourrait être très inquiétante pour les marchés mondiaux.

18/05/2019

 

 


Qu'est-ce que le rapport de Robert Mueller ?

L'Ancien directeur du FBI Robet Mueller était chargé d'enquêter sur les accusations d'ingérences Russes durant la campagne présidentielle de 2016

    Robert Muller est un procureur, homme d’Etat de 74 ans, ancien directeur du FBI qui était chargé d’enquêter sur des possibles liens entre la Russie et le président Donald Trump afin de favoriser son élection à la Maison-Blanche au détriment d’Hillary Clinton. Son enquête très complexe qui aura duré 2 ans, s’est terminée le 22 mars 2019 sans trouver de lien direct entre Donald Trump et le gouvernement Russe mais le président est loin d’être tiré d’affaire.

Pour comprendre cette immense enquête judiciaire, il faut remonter dans le temps. Robert Muller fut nommé par le gouvernement américain procureur spécial en 2017 afin d’enquêter sur le « Russiagate » (liens de la campagne de Trump en 2016 avec les Russes). Pour ce faire Robert Mueller, ancien membre du parti républicain connu pour son impartialité, se voit confier des locaux et du personnel (40 agents du FBI et 19 procureurs). Son enquête aura réquisitionné 2800 documents et l’audition de 500 témoins. Lors de son enquête, plusieurs connections seront faites entre la campagne de Trump et le gouvernement Russe. En effet, si l’enquête ne relie  pas directement le président en personne à la Russie, elle révèlera par la suite que beaucoup de ses proches ont eu des liens avec le gouvernement Russe afin de l’aider et ont enfreint la loi pour y parvenir. La première personne concernée est son directeur de campagne Paul Manafort. Paul Manafort était connu pour s’être enrichi en ayant travaillé pour des partis politiques ukrainiens pro-russes. Il devait également 10 millions de dollars à un oligarque russe du nom de Oleg Deripaska. Durant la campagne de 2016, Paul Manafort aurait également envoyé des documents à un homme du nom de Konstantin Kilimnik, qui avait des liens avec les services de renseignements russes. Paul Manafort quitta la campagne présidentielle de Trump en aout 2016 ; Il est maintenant en prison pour blanchment et fraude de 30 millions d’euros.

Durant la campagne, un nombre important d’employés du staff dont le fils de Donald Trump auraient également eu des relations avec le gouvernement russe pour salir Hillary Clinton et les démocrates. Le fils de Donald Trump : Donald Trump Junior et son beau-fils Jared Kushner (Mari de la fille de Donald Trump : Ivanka Trump) auraient rencontré dans la Trump Tower, une avocate russe du nom de Natalia Veselnitskaya qui leur aurait promis des « document et des informations » provenant du gouvernement russe sur Hillary Clinton. En parallèle, des hackers travaillant pour le gouvernement russe volent des e-mails du QG de campagne de Hillary Clinton à Brooklyn. Le conseiller de Trump sur la politique étrangère George Papadopoulos ayant eu vent de ses emails essaya par la suite d’arranger un rendez-vous entre le candidat Trump et Vladimir Poutine. Les Hackers russes auraient alors envoyé les e-mails par Wikileaks qui auraient par la suite été récupérés par Roger Stone un conseiller de la campagne de Trump. George Papadopoulos a par la suite menti au FBI sur les emails et fut condamné à 14 jours de prison. Roger Stone fut lui aussi arrêté et condamné par la justice. Enfin, la dernière personne liée au gouvernement Russe est l’avocat de Trump : Michael Cohen. Pendant que Trump faisait l’éloge de Poutine pendant la campagne. Il négociait également une grosse affaire immobilière en Russie par l'intermédiare de son avocat personnel : Michael Cohen. Cependant, Michael Cohen avait besoin de faire avancer le deal avec les clients russes. Il a donc envoyé un mail dont nous ne connaissons pas la teneur à l’attaché de presse personnel de Vladimir Poutine: Dimitry Peskov afin de faire « avancer » les affaires. L’affaire ne s’est finalement pas conclue mais elle aurait pu faire gagner beaucoup d’argent au président Trump. Mais malheureusement pour lui, Cohen est lui aussi condamné à de la prison ferme pour avoir menti au congrès sur ses liens avec la Russie.

Maintenant que nous regardons derrière nous, nous pouvons constater que l’enquête de Robert Mueller a révélé des liens officieux entre la campagne de Trump et le gouvernement Russe. Son directeur de campagne avait des liens très étroits avec le gouvernement Russe. De nombreux membres de son staff incluant son fils et son beau-fils étaient très intéressés pour recevoir des informations du gouvernement russe afin de faciliter ses chances d’accéder à la Maison Blanche. L’avocat personnel de Trump s’est même servi de certains de ses contacts dans le gouvernement russe à des fins lucratives pour le candidat. Jusqu’au 22 mars 2019, nous ne savions pas si le président Trump était informé de tout ces contacts ni si certains avaient dépassé le stade de criminalité mais on percevait déjà une véritable volonté des Russes d’influencer une élection démocratique étrangère. Le 22 mars 2019, Robert Mueller annonce qu’après 2 ans d’enquête, il n’a trouvé aucuns liens DIRECTS entre le président Trump et le gouvernement Russe et que les résultats de son enquête seront envoyés dans un rapport classé confidentiel à l’« attorney general » William Barr (équivalent de ministre de la justice de Donald Trump). Cependant, le ministre de la justice, fidèle à Donald Trump, a refusé de révéler le rapport de l’enquête de Robert Muller au public et a annoncé qu’il fera lui-même une note qu’il adressera au congrès afin de maîtriser l’information qu’il souhaite laisser paraître. En conséquence, tous les républicains ont hurlé de joie à l’annonce de la fin d’une enquête qu’ils jugeaient comme partiale et orchestrée par les démocrates. Le président est donc tiré d’affaire...pour le moment....

Michaem Cohen durant son audition par le congrès le 7 février 2019


La Cour Suprême sauve l'avortement en Louisiane

La Cour suprême des Etats-Unis est la plus grande instance de justice du pays (voir article plus bas sur son fonctionnement). La Cour suprême est devenue, en 2018 à majorité conservatrice (5 conservateurs contre 4 progressistes) grâce à la nomination de Brett Kavanaugh en 2017 par le Sénat. Mais pourtant, ce jeudi 8 février, le temple juridique s’est prononcé contre une législation votée dans l’état de la Louisiane qui visait à restreindre le droit à l’avortement.

 

Pour comprendre pourquoi une telle décision, il faut comprendre comment fonctionne le système législatif américain. Les Etats-Unis sont une république fédérale c’est-à-dire que les lois se font à deux échelles mais doivent être conforme à la constitution de 1785. Ainsi, Il existe donc des assemblées législatives dites fédérales (qui concernent tous les américains) et des assemblées d’états. Les assemblées fédérales sont la chambre des représentant et le sénat des Etats-Unis, ils forment le « congrès américain » et représentent l’intégralité des citoyens américains. Une fois les lois votées au par le congrès elles s’appliquent à tous les états mais c’est là qu’interviennent les législatures d’état. En effet chaque état possède un système législatif calqué sur le système fédéral avec un sénat et une assemblée générale élus tous les deux ans. Ainsi, il existe un sénat de Louisiane, de Californie, de Floride, du Michigan etc.…

 

 

Ces législatures d’Etat peuvent voter et promulguer des lois tant que celles-ci ne sont pas contraires aux lois fédérales. L’exemple le plus flagrant est l’avortement, en effet, le droit à l’avortement est reconnu aux États-Unis depuis 1973. Cependant les législatures des Etats conservateurs font tout pour limiter l’accès à l’avortement tout en restant à la limite de la légalité. Par exemple, des Etats comme la Californie ou l’Etat de New York (Traditionnellement progressistes) sont favorables et ne posent aucune voire très peu de conditions à l’avortement. A l’opposé, dans des Etats conservateurs, les femmes sont obligées de visionner l’échographie 48h avant de passer à l’acte. En Arkansas, les femmes doivent avoir l’autorisation de leur partenaire pour avorter même en cas de viol ,ou d’abus sexuel. En Alabama un fœtus peut être représenté dans un tribunal par un avocat. Au Texas, une Loi actuellement débattue, pourrait même autoriser les médecins à ne pas dire aux parents qu’un enfant est atteint d'un handicap ou une malformation.

 

Aujourd’hui, la Cour suprême vient de suspendre une loi adoptée par la législature de Louisiane, cette loi prévoyait que les médecins volontaires pour pratiquer une interruption volontaire de grossesse devaient avoir une autorisation délivrée par un hôpital situé à moins de 50 kilomètres du lieu de l’intervention. (Alors que très peu d’hôpitaux peuvent délivrer cette autorisation en Louisiane). Selon les défenseurs de l’avortement, si cette mesure drastique était appliquée, seuls un médecin et une clinique (située à la Nouvelle-Orléans) dans tout l’Etat, pourraient encore pratiquer l'avortement, un nombre jugé insuffisant pour les quelques 10 000 IVG pratiquées chaque année en Louisiane. La raison de la décision de la Cour suprême est le vote de John Roberts, président de la Cour et nommé par Bush en 2005, qui, contre toute attente, a voté contre le maintien de cette loi en Louisiane et s’est allié aux progressistes. Cette décision est significative pour les républicains qui, opposés à l’avortement, pensaient avoir la plus grande instance judiciaire acquise à leur cause grâce à leur majorité (5-4). Mais cette dernière s’est finalement montrée plus indépendante que prévu.

 

08/02/2019

Sénat de la Louisiane


3 démocrates se déclarent candidats à la présidentielle de 2020

L'ancien ministre Julian Castro et la Représentante d'Hawaii Tulsi Gabbard

Après la Sénatrice progressiste Elizabeth Warren, 3 autres candidats se sont lancés dans la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020 face à Donald Trump.

 

La première est Tulsi Gabbard, membre du congrès américain et représentante de la 2ème circonscription d’Hawaii depuis 2012. Elle commença sa carrière par devenir à 21 ans la plus jeune élue de l’assemblée d’Hawaii (assemblée locale). Elle s’engagera ensuite dans l’armée et servira son pays 12 mois en Irak, à son retour, elle deviendra assistante parlementaire pour le sénateur de l’époque Daniel Alaka avant d’être déployée au Koweït en 2008. A son retour, elle siègera au conseil municipal d’Honolulu la capitale de l’Etat d’Hawaii. Lorsque la représentante du deuxième district, Mazie Hirono (qui deviendra sénatrice) annonce ne pas vouloir se représenter, Tulsi Gabbard sera candidate à sa succession et sera élue avec plus de 80% des voix, faisant d’elle la première femme Hindou élue au congrès. Lors du début sa carrière, Tulsi Gabbard était considérée comme légèrement conservatrice en raison de son opposition au mariage homosexuel, elle déclarera par la suite que ses opinions ont changé, après avoir servi dans des pays oppressifs. Après avoir soutenu Bernie Sanders en 2016, elle soutient la politique étrangère de Donald Trump et se joint à ses critiques de l’ancien président Barack Obama qui refuse de parler « D’islam radical » mais s’opposera au président sur ses mesures fiscales.

 

Le second candidat à s’être déclaré est Julian Castro. Julian Castro est un homme politique issu du Texas qui fut ministre du logement sous Barack Obama de 2014 à 2017(Julian Castro est le frère de Joaquim Castro, qui lui est membre démocrate du congrès américain). Diplômé d’Harvard et de Stanford, Julian Castro commence sa carrière au conseil municipal de San Antonio (7ème ville du pays avec 1,5 million d’habitants) en 2001. Il échouera à se faire élire maire en 2005 mais réussira par la suite en 2009 avec un score de 56%. Il sera réélu avec brio en 2011 et en 2013 avec plus de 80% des voix. Grâce à sa notoriété acquise et à sa gestion de San Antonio, Julian Castro deviendra Ministre du Logement sous le président Barack Obama et sera considéré comme une étoile montante du parti démocrate. Il annoncera par la suite son intention de se présenter à la présidentielle de 2020.

Kirsten Gillebrand

Enfin, la dernière candidate est la sénatrice de l’Etat de New York, Kirsten Gillibrand surnommée « la 2ème Hillary Clinton ». Kirsten Gillibrand est l’une des candidates (Top 10) ayant le plus de chances de l’emporter.

 

Kirsten Gillibrand a d’abord commencé sa carrière en 2006 en tant que représentante des États-Unis pour la 20ème circonscription rurale et conservatrice de l’Etat de New York après avoir battu le républicain sortant avec à peine 53% des voix. En tant que démocrate élue dans une circonscription conservatrice, ses votes à la chambre seront très centristes et modérés. Elle sera notamment opposée au contrôle du droit de posséder une arme à feu. Sa carrière fera un grand bon en avant en 2009, durant cette année, elle sera nommée pour succéder et terminer le mandat de sénatrice laissé vacant par Hillary Clinton, qui venait d’être nommée secrétaire des affaires étrangères par le président Barack Obama. Elle sera par la suite réélue au Sénat en 2012 et en 2018.On fit malheureusement le reproche à Kirsten Gillibrand de retourner sa veste car une fois cette dernière élue au Sénat, elle abandonnera ses opinions centristes pour devenir l’une de femmes les plus à gauche du Sénat et devenir un pilier du mouvement MeToo. Et pour cause, l’Etat de New York est beaucoup plus à gauche que son ancienne circonscription rurale.

 

En ce 16/01/2019, quatre candidats sont donc officiellement en lice pour les primaires démocrates de 2020 : Elizabeth Warren, Kirsten Gillibrand, Tulsi Gabbard et Julian Castro, alors que de grands candidats potentiels comme Joe Biden, Kamala Harris ou Bernie Sanders ne se sont pas encore prononcés.

 

19/01/2019


Aux Etats-Unis, le "Shutdown" est engagé faute d'accord entre le Congrés et le Président sur le Mur avec le Mexique .

Le Capitole, édifice du congrès américain à Washington D.C

Le « shutdown » est une situation résultant d’une crise politique profonde entre le pouvoir exécutif et législatif. Concrètement un shutdown ne se produit que si le budget proposé par le pouvoir exécutif n’est pas voté par le Congrès (Sénat et Chambre des représentants) et, a pour conséquence l’arrêt pur et simple d’une grande partie des activités du gouvernement fédéral. Cette situation est relativement rare car les premiers touchés par cette situation sont les citoyens, et ni le gouvernement, ni les élus législatifs n’ont intérêt à se mettre la population à dos. Par conséquent, ces derniers sont conscients du poids qui pèsent sur leurs épaules (normalement) et ne provoquent cette situation qu’en dernier recours en cas de profond désaccord idéologique. Pour le peuple américain, un shutdown signifie : un très grand nombre de fonctionnaires mis au chômage temporaire (jusqu’à la fin du shutdown), la fin des services municipaux (ex : ramassage d’ordures), la fermeture de dizaines d’agences publiques dans le pays, une grande perte économique avec un arrêt des services touristiques, et dans certains cas la fermeture des écoles. De plus, toutes les structures liées de de près ou de loin au gouvernement sont plus ou moins perturbées selon leur dépendance vis-à-vis des institutions gouvernementales.

 

La cause de cette perturbation est le mur que le président avait promis au peuple américain en 2016 entre le Mexique et les Etats-Unis et que le Mexique allait soi-disant payer. Malgré cela, le président a quand même prévu dans le budget 5 milliards de dollars afin de démarrer la construction du mur et d’arrêter les 28 000 migrants clandestins pour un pays de 370 millions d’habitants. L’annonce du mur dans le budget a provoqué un vent-debout chez les démocrates, car en plus d’être une mesure isolationniste extrêmement couteuse, elle soulève un grand nombre de questions (le coût total du projet qui pourrait être gigantesque, ses impacts écologiques désastreux…).De plus, si le gouvernement décide de créer un mur sur la frontière du sud, ils devront créer un no man’s land entre le mur et le fleuve Rio Grande et devront forcément céder des terres américaines au Mexique pour que cela ait lieu. Bref, plein de questions sans réponses et une profonde divison idéologique qui sépare les deux camps politiques. Pour qu’il soit approuvé, le budget doit être voté par 66 sénateurs sur 100. Malheureusement, les démocrates possèdent 47 sièges et refusent d’approuver la budget tant que ce mur sera compris dans le budget. Ils ont cependant demandé à négocier avec le président afin de mettre fin au shutdown et de trouver une solution. Le président a malheureusement refusé et a déclaré qu’il était prêt à maintenir le shutdown plusieurs mois voire plusieurs années tant que les démocrates ne votaient pas pour son mur et ne prenaient pas de mesures sérieuses pour lutter contre « l’invasion » migratoire de 28 000 clandestins. Il s’est par ailleurs justifié en assurant que le Mexique allait payer d’une certaine manière grâce à l’accord de libre-échange de 2018, accord qui n’a cependant même pas été ratifié. Quoi qu’il en soit, des discussions doivent se poursuivre pendant le week-end du 5 et du 6 janvier, sous l’égide du vice-président, Mike Pence afin de trouver un accord transpartisan et de réouvrir les services publics fédéraux.


Les Républicains accusés de fraude électorale dans la 9ème circonscription de de Caroline du Nord

La neuvième circonscription de Caroline du Nord était considérée comme l'une de plus serrée du Pays

La Caroline du Nord est un swing state (Etat pivot) situé dans le sud du pays, connu pour son instabilité politique. Souvent partagé entre démocrates et républicains, cet Etat est suivi de très près par chaque candidat à la présidentielle en raison de son nombre important de grands électeurs. La Caroline du Nord fut remportée par Barack Obama en 2008 puis a basculé pour choisir le candidat républicain en 2012 et 2016.

 

Durant les élections mi-mandat de 2018, une élection très serrée a eu lieu pour un siège à la chambre des représentants dans la 9ème circonscription de l’Etat aux talons d’acier. Cette élection opposait alors le démocrate Dan McCready, ancien militaire et le prêtre républicain/conservateur Mark Harris. Le jour de l’élection, Mark Harris est donné vainqueur par 905 voix d’avance sur un total de quelque 280 000 voix (soit environ de 0,3%).

Malheureusement pour les républicains, les résultats ne sont pas acceptés par la commission électorale de la Caroline du Nord qui refuse de certifier les résultats de l’élection en raison de potentielles fraudes électorales à l’avantage des républicains et en particulier à cause des votes par correspondance et par procuration. Elle tiendra le 21 décembre une audition publique pour examiner les charges et les résultats de son enquête. Selon la radio publique de Charlotte, la fraude aurait été commise dans deux comtés, ceux de Bladen et de Robeson, où 3 400 bulletins de votes par la poste auraient été rendus. En effet aux Etats unis, il existe la possibilité de envoyer son bulletin de vote par la poste si on ne peut pas voter le jour de l’élection. D’habitude, le taux de retour de ces bulletins est à peu près 90%. Or, selon le Raleigh News & Observer, le total de 3 400  bulletins représentent 40% des bulletins pour le vote par anticipation qui avaient été demandé dans le comté de Bladen et 64% de ceux qui avaient été demandés dans le comté de Roberson. Selon leurs estimations, 40% des bulletins de vote réclamés par des électeurs afro-américains et plus de 60% des bulletins de vote réclamés par des électeurs amérindiens n’auraient selon eux pas été retournés. Chez les électeurs blancs, seulement 17% des bulletins de vote n’ont pas été retournés.

 

De plus, cinq électeurs ont témoigné sous serment à la commission électorale de la Caroline du Nord ; ils certifient avoir reçu en octobre la visite d’une femme prétendant avoir été chargée par l’état de récolter les bulletins pour le vote par anticipation par la poste. Une telle démarche est bien entendue illégale, mais la femme se serait montrée convaincante et professionnelle. Les résultats sont d’autant plus étonnants que Mark Harris, le candidat républicain a récolté 61% des voix lors du dépouillement des votes par anticipation par la poste dans le comté de Bladen, alors que les républicains n’y représentent que 19% des électeurs inscrits. Ces chiffres sont d’autant plus troublants que les démocrates connaissent un net progrès (en raison de circonstances qui leurs étaient favorables) dans la quasi-totalité des autres comtés de la Caroline Du Nord. Quoiqu’il en soit la Chambre des représentant, passée sous le contrôle démocrate pourrait interdire à Mark Harris de siéger et si les résultats restent invalidés elle pourrait demander le déroulement d’une nouvelle élection.

 

12/12/2018

Mark Harris, ex-candidat républicain à la chambre des représentants


L'administration Trump continue son ravage des espoirs écologiques

Après avoir supprimé les normes anti-pollution prises sous l’administration du président Barack Obama et après avoir autorisé la destruction de deux zones protégées de l’Utah, le gouvernement américain poursuit sa route qui semble désormais inarrêtable de destruction des écosystèmes et d’anéantissement des espoirs écologiques. Cette fois c’est le plus grand des Etats (et l’un des plus conservateur) qui est dans son viseur : l’Alaska. En effet, une enquête du New York Times publiée ce Lundi 3 décembre, démontre comment le gouvernement américain fait tout son possible pour encourager les forages pétroliers en Alaska malgré les avertissements de la communauté scientifique.

 

Les zones qui devraient être ouverte à l’exploitation des entreprises pétrolières représentent une bonne partie du nord de l’Alaska et notamment Le Refuge Faunique National Arctique, zone naturelle protégée durant des années par Obama. Cette zone de 76 000 km2 est considéré comme l’un des derniers paradis environnementaux au monde, elle est le refuge de nombreuse espèce d’oiseaux, d’ours, de caribous et possède à la fois une biodiversité unique et majestueuse. Malheureusement c’est aussi une immense réserve inexploitée de pétrole. Le président actuel a d’ailleurs déclaré « Cela prive potentiellement notre pays de milliards de dollars de richesse et de plusieurs centaines d’emplois ». Le dossier de l’Alaska est passé dans l’administration à Ryan Zike, Secrétaire d'Etat à l’intérieur qui a à son tour nommer David Bernhardt, ancien lobbyiste pétrolier, responsable du dossier, nomination par ailleurs applaudit par les sociétés de forages.

L'Alaska est L'un des plus importants (et l'un des derniers) refuges de biodiversité dans le monde

Mais cette mesure n’est pas la seule qui pourrait nuire à l’équilibre environnemental de L’Alaska. En effet le président américain a également signé une loi du député républicain de L’Alaska Don Young, abrogeant les réglementations de protection des animaux prises sous Barack Obama autorisant les chasseurs à traquer des espèces protégées mais aussi des loups, des ours sans aucune restrictions ni justifications. La nouvelle loi leur permet également d’abattre des animaux à vue grâce à des hélicoptères ou même des avions.Cette loi qui à fait beaucoup polémique, était soutenu par le lobby des armes (NRA) et celui des chasseurs (Safari Club International).

 

La législation n’a d’ailleurs pas manqué de faire réagir les ONG environnementales déclarant : « Le fait de supprimer des prédateurs menace non seulement les espèces et les populations, mais aussi la stabilité d’écosystèmes entiers, prévient le Fonds international pour la protection des animaux. Les espèces carnivores endémiques jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’équilibre écologique : les éliminer aura de graves conséquences. »


Après une victoire dans le Mississippi

Les républicains élargissent leur majorité au Sénat.

Le président américain en campagne pour soutenir Cindy Hyde-Smith au Mississsippi

Lors de l’élection sénatoriale au Mississippi le 6 novembre 2018, Aucun des candidats n’avaient obtenu une majorité absolue des voix sur sa candidature. En effet, la candidate républicaine sortante Cindy-Hyde Smith était alors au coude-à-coude (41%) avec son opposant démocrate Mike Espy (40.6%), ancien ministre de l’agriculture sous le gouvernement de Bill Clinton.

 

Dans ces conditions la constitution de Mississippi prévoit exceptionnellement qu’un second tour doit avoir lieu, une semaine plus tard, entre les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix. Ce fut donc dans la dernière semaine que les deux candidats se livrèrent un duel sans merci, dans un état largement conquis aux conservateurs. Bien que l’issue de cette élection étais quasiment sûre (en raison du report des voix des autres candidats républicains qui avoisinait 15%), les démocrates se permettaient d’espérer un score au-dessus des 40% et si possible, une victoire.

 

 

Résultat du second tour dans le Mississippi

La dernière semaine de campagne en fut d’autant plus intense que la sénatrice sortante multipliait les maladresses. Elle avait notamment déclaré en parlant d’un soutien que « s’il m’invitait à un lynchage public je serai assise au premier rang », phrase que beaucoup ont jugée inapproprié dans un état comme le Mississippi qui avait lynché un nombre considérable de noirs dans des lieux publics (son opposant étant d’ailleurs lui-même afro-américain). Sa réponse fut par la suite qu’elle avait simplement dit ça sur un ton humoristique. Cependant la candidate reproduit par la suite une autre erreur. Elle déclare « il y a beaucoup de jeunes très à gauche dans les universités et vous n’avez pas forcément envie qu’eux, aillent voter, donc je pense que c’est une excellente idée de compliquer un peu leurs moyens d’aller voter » Ces déclarations ont eu pour effets de faire se resserrer l’écart entre Mike Espy et Cindy Hyde-Smith. Malheureusement pour les démocrates Cindy Hyde Smith finira l’emporte avec 54% des voix contre 46% pour Mike Espy. Ce qui reste pour malgré tout, un très bon score.


Les Démocrates divisés sur leur leadership.

Comme l’Assemblée Nationale en France, La « House of Représentative » (Chambre des Représentant) élit tous les 2 ans un président de la chambre, surnommé « the Speaker of the House ». Ce président possède de nombreux pouvoir législatif, une grande influence et en plus d’être la 3ème personne le plus important de l’état peut être un grand contre-pouvoir à l’exécutif. Les républicains contrôlaient la chambre depuis 2010, et ne s’étaient pas privés de rendre la vie impossible à l’administration du président Obama, compliquant à chaque fois ses projets et s’enfermant dans une logique hyper-partisane (ce que les démocrates avaient fait également durant une partie du mandat du président George Bush).

 

Lors des élections de 2018 les démocrates ont repris la chambre, et devraient donc élire un « Speaker » démocrate d’ici janvier 2019, date ou les nouveaux élus prendront leurs fonctions. C’est lors des réunions de parlementaires appelées « caucus » que le « democratic caucus » (groupe des démocrates) devrait élire leur candidat pour le poste de « Speaker ». La simple logique nous amènerait à penser que ce poste devrait être attribuer à Nancy Pelosi. En effet Nancy Pelosi est une femme députée de San Francisco depuis 1981 (78 ans), elle est classée comme la femme la plus influente du pays, leader des démocrates depuis 2001, figure détestée par les républicains et symbole légendaire des progressistes, Nancy Pelosi n’est rien d’autre que la femme la plus puissante de Washington et par conséquent, de la nation. Cette dernière a été la première femme élue présidente de la chambre des représentant en 2006 puis réélue en 2008 face à une chambre très majoritairement composé d’hommes puis fut battu lorsque les républicains ont repris la chambre en 2010. Cela fait donc depuis plusieurs années qu’elle mène et dirige les démocrates à la chambre des représentants.

Nancy Pelosi devenait le première femme présidente de la chambre des représentant en janvier 2007

Cependant, un bon nombre de démocrates la jugeant trop vielle et affirmant que le parti à besoin d’un nouveau leadership, semble s’entendre pour proposer une candidature commune face à Nancy Pelosi (Même si cette dernière à déclarée « être sûre à 100% »de redevenir présidente de la chambre). Cependant les anti-Pelosi auront beaucoup de mal à la déloger de son poste de leader et encore plus de lui rafler le poste de « speaker » pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est une femme de gauche et est un farouche opposant au président, ce qui ne pourrait que jouer en sa faveur, étant donné qu’une vague démocrate s’est abattue sur la chambre faisant entrer le plus grand nombre de femme au parlement de l’histoire. De plus le parti démocrate devenant petit à petit de plus en en plus à gauche lui facilite grandement les choses. Deuxièmement : elle est loyale, Nancy Pelosi s’est faite élire et réélire en entretenant une relation spéciale avec ses fidèle, en voyageant dans leurs circonscriptions pour les aider ou encore en facilitant l’accès de leurs propositions de loi aux débats. Troisièmement : L’argent, en 2018 Nancy Pelosi à réussi à lever 122 millions de dollars pour les campagnes des députés à elle seule, depuis le début de sa carrière elle à levée en tout 720 millions de dollars : de quoi lui assurer la fidélité des représentants élus.

 

Certains élus démocrates ont beau essayer de remettre en question l’autorité qui leur est imposée à Washington. Il est peu probable que ces derniers arrivent à renverser le mastodonte politique qu’est Nancy Pelosi. Après 38 ans de mandat et 17 ans à la tête des démocrate Nancy Pelosi semble donner l’impression qu’elle sait exactement ce qu’elle fait. Nous attendons avec impatience le scrutin qui se déroulera vers décembre. 28/11/2018

 

Principales sources : CNN/NYT

Nancy Pelosi en 2018


Malgrè un recompte des voix, La Floride reste fidèle aux Républicains.

Rick Scott ,candidat républicain d'extrême droite élu sénateur.

L’élection aura été serrée et controversée jusqu’au bout. Même après un nouveaux comptage des voix, les résultats sont inévitables : La Floride reste républicaine. Les démocrates perdent l’élection sénatoriale (49.9 % contre 50.01%) ou les deux candidats étaient le démocrate Bill Nelson sénateur depuis 2001 et le conservateur Rick Scott, ancien gouverneur d’extrême droite, notamment connu pour avoir interdit à tous les fonctionnaires de Floride d’utilisé le mot « réchauffement climatique » (concept irréel selon lui). Bien qu’il ne comptait pas se présenter au Sénat Le gouverneur de Floride Rick Scott s’est finalement ravisé et avait déclarer se candidature plus tôt dans l’année. Ce candidat inquiétait beaucoup les démocrates car en plus d’être populaire chez les conservateurs, il est également multimillionnaire et n’as pas hésité à utiliser plus de 65 millions de dollars de sa fortune personnelle afin de financer sa campagne (surpassant largement les moyens de son adversaire qui possède des difficultés à lever des fonds). De plus son opposant démocrate de 76 ans n’avait pas une côte de popularité exponentielle, mais avait cependant réussi à obtenir le soutient de l’ancien président Barack Obama ce qui avait boosté sa campagne durant les dernières semaines.

 

Mais cette douloureuse nouvelle pour les progressistes du Sunshine State n’est malheureusement pas la seule, en effet les républicains gardent également le poste de gouverneur (49.6% contre 49.2%). Le démocrate Andrew Gillium, maire très à gauche de Tallahassee (capitale de la Floride) soutenu par Bernie Sanders qui aurait pu devenir le premier afro-américain gouverneur de Floride a accepté sa défaite et a félicité son opposant républicain : Ron de Santis, représentant de l’état au congrès, ancien élève d’Harvard et fervent soutien de Donald Trump qui deviendra en Janvier le 46ème gouverneur blanc de Floride.

 

Ces résultats soulèvent de grandes inquiétudes chez les démocrates. En effet ces résultats n’étaient pas ceux tant espérés et sont contraires à ce que prévoyait les sondages, ce qui commence à poser de sérieux problèmes pour les démocrates alors que ces derniers subissent une deuxième défaite inattendue (d’autant plus que cette fois le contexte leur étais favorable). Les opposant à Trump auraient donc intérêt à revoir leur stratégie pour cet état s’ils espèrent le ramener dans leur escarcelle en 202O, étape clé pour reprendre la Maison-Blanche. 24/11/2018

Ron de Santis prononçant son discourt de victoire.


Résultats des élection mi-mandat, une demi-victoire pour les démocrates.

Nancy Pelosi, leader des démocrates à la chambre des représentants prononçant son discours de victoire après l'annonce des résultats.

1- Victoire à la chambre des représentants

Cette victoire est sans doute la plus importante et la plus nette pour le parti démocrate. De ce fait les opposants au président gagnent la majorité des sièges à la chambre basse avec 229 sièges contre 206 pour les républicains. Cette victoire permettra aux démocrates de faire obstruction à certaines législations, de se prononcer sur la destitution, de mener des enquêtes sur le pouvoir exécutif ce qui pourrait être un problème majeur pour le président.

 

Ces élections ont surtout permis aux femmes de gagner un nombre record de sièges cette année (121 sièges). Créant une vague de diversité à la chambre avec beaucoup de jeunes, de musulmanes, d’amérindiennes, de réfugiées… Quoi qu’il en soit, le président américain a averti : si les démocrates lancent des enquêtes sur sa personne, il le prendrait comme une véritable déclaration de guerre et serait obligé d’enquêter sur eux en retour grâce a sa majorité au sénat.

 

10/11/201

Les femmes, principales gagnantes des élections (ici la démocrate Ayanna Pressley)

2-Défaite pleine d'espoir au Sénat

Les 3 sénateurs démocrates battus de gauche à droite: Heidi Heitkamp , Joe Donnelly, Claire Mccaskill

En revanche si les démocrates peuvent se réjouir de leur victoire à la chambre des représentants, leurs efforts pour reprendre le sénat auront été vains (53 républicains contre 47 démocrates). Pire, le président et le parti républicain ont élargi leur majorité en gagnant 3 sièges de plus (le Missouri, Le Dakota du Nord et L’Indiana) tandis que à l’heure actuelle (les résultats de la Floride, l’Arizona et du Mississipi ne sont pas encore connus) les démocrates n’ont gagné que le Nevada. Cette défaite n’est pas surprenante car pour ce cycle, les démocrates avaient 8 sièges à défendre dans des états remportés par Trump en 2016 contre 1 siège pour les républicains dans un état gagné par Clinton (Nevada). Les démocrates partaient donc avec un handicap majeur. On peut cependant souligner la victoire des démocrates par un vote populaire avec 57% des voix contre 41% pour les républicains. Malgré cela, une grande et magnifique surprise s’est produite pour les démocrates au sénat : le Texas.

 

 

Le Texas, Etat plus grand que l’hexagone, extrêmement conservateur et empire de la famille Bush, est resté pendant longtemps le plus grand rempart,  muraille dite « imprenable » pour les démocrates et n’importe lequel progressiste. Malgré cela, le candidat démocrate Beto O'rourke a réalisé une percée insoupçonnée par les républicains, (48,5%) dans un Etat ou un tel score n’aurait jamais pu être envisagé ne serait-ce que 3 ans auparavant pour un candidat aussi à gauche soutenant publiquement la destitution du président. En effet, le candidat a réussi à créer autour de sa campagne une énergie immense, se faisant soutenir par des célébrités (Rihanna, Katy Perry …) , réussissant à mobiliser et faire voter un nombre record de jeunes en sa faveur grâce a ses idées et (en partie) à une campagne énorme menée sur les réseaux sociaux. Il mit en avant son éthique, refusant tout argent des lobbys et réalisa une levée de dons de citoyens extraordinaire (60 millions de dollars). Un de ces évènement de campagne a également fait le buzz sur le net : une vidéo d’un discours très engagé ou ce dernier défendait ardemment les sportifs qui mettait un genou à terre pour protester contre les violences policières. De plus, le grand Texas commence à devenir plus divers démographiquement parlant, avec plus de minorités latinos, afro-américaine… (parmi lesquelles la majorité vote plus souvent pour les démocrates). L'Etat se sépare petit à petit de son ancienne image, blanche et conservatrice. Ce score fit même devenir Beto O'rourke une étoile montante du parti démocrate et même un potentiel candidat à la présidence en 2020. Quoi qu’il en soit, le sénat a beau ne pas avoi été gagné par les démocrates cette année, beaucoup d’entre eux se sont couchés avec des étoiles dans les yeux en pensant au rêve ultime d’un Texas bleu et au plafond de verre qui semble presque de l’histoire ancienne.

 

12/11/2018

Beto O'rourke en campagne à San Antonio

Jacky Rosen seule démocrate à battre un républicain sortant au Nevada


3- 7 postes de gouverneurs d'Etat passent des républicains aux démocrates

états en bleu hachurés: victoire démocrate contre républicains sortant/ états sans hachures :sortant réelu / (cas spécial Alaska)

Le pouvoir exécutif aux États-Unis sont répartis entre le gouvernement fédéral (président et ministres) et les gouverneurs de chacun des 50 états. Ces gouverneurs sont élus pour un mandat de 4 ans (sauf pour le Vermont et le New Hampshire dont le mandat est de 2 ans) et possèdent de nombreux pouvoirs. Si ces gouverneurs sont aussi influents et importants c’est parce qu’ils gèrent le budget de leurs états respectifs (éducation, justice…), fixent le droit pénal et civil dans leurs états, dirige la garde nationale de l’état (quand celle-ci n’est pas fédéralisé) et possèdent encore de nombreux pouvoirs. Les gouverneurs doivent cependant gouverner avec les assemblées locales même si ce-dernier possède un droit de véto. Il doit également nommer un nouveau sénateur en cas de démission ou de décès du titulaire ce qui pourrait influencer la politique nationale.

 

Ils ont également une marge sur les décisions prisent à Washington, par exemple sur l’avortement. Même si l’avortement est devenu légal grâce à la cour suprême en 1973, le gouverneur de l’Arkansas, opposé à cette pratique a tout fait pour compliquer l’accès à L’IVG dans son état. Faisant passer une loi obligeant la femme à avoir l’accord de son partenaire pour avorter (même en cas de viol ou d’abus sexuel). L’état de l’Arkansas ne compte d’ailleurs que 3 clinique capable de pratiquer un IVG. De ce fait l’avortement est légal aux États-Unis, mais les conditions ne sont pas les mêmes partout. Et les exemples ne manquent pas : en Alabama la loi permet au fœtus d’être représenté par un avocat dans un tribunal, en Indiana on demande obligatoirement l’enterrement du fœtus, au Texas une loi est sur le point d’être adopté autorisant les médecins à ne pas dire aux parents que le fœtus est malformé. Au total, les gouverneurs ont promulgué 1074 législations limitant l’accès à l’avortement et un quart de ces lois ont été adoptés par les assemblées locales.

 

Et cette année en 2018, 7 gouverneurs républicains ont été battu par des démocrates (Nevada, Nouveau-Mexique, Kansas, Illinois, Wisconsin, Michigan et Maine) et parmi ces 7, 4 sont des femmes. Les démocrates ont donc 23 gouverneurs contre 25 pour les républicains et 2 sont en recompte car les élections sont trop serrées (Floride et Géorgie). Ces victoires sont très utiles pour les démocrates afin de s’opposer aux politiques du président et permettront d’éviter une nouvelle vague de gerrymandering. Au total 194 millions d'américains seront gouvernés par un démorate contre 134 millions par un républicain.

Gretchen Whitmer, nouvelle gouverneure élue du Michigan


Une victoire pour la communauté amérindienne

Deb Haalad candidate démocrate pour le 1er district du Nouveau Mexique

C’est dans la 1er district du Nouveau Mexique, Etat essentiellement montagneux à tendance démocrate depuis les années 2000 que sera probablement élue la première femme amérindienne du pays. La circonscription majoritairement urbaine (comprenant une grande partie de la ville Alun Berque et de Santa Fe, plus grandes villes du Nouveau Mexique) était jusqu’alors sous le contrôle de la démocrate de Michelle Lujam Grisham qui quitte son siège pour briguer le poste de gouverneur.

 

La famille des Grisham dont sont issus les 2 députés démocrates du Nouveau Mexique (Michelle et Ben Lujam Grisham), vient donc de laisser une circonscription libre créant une opportunité pour un nouveau visage démocrate pour représenter le Nouveau-Mexique à Washington. La victoire pour la primaire démocrate fut remportée pour la première fois par une femme amérindienne : Deb Halaad. Ancienne directrice du parti démocrate du Nouveau Mexique, c’est sous sa direction que le parti a pu reprendre le contrôle de l’assemblée générale de l’Etat. Faisant du changement climatique sa priorité n°1, elle a de grandes chances de devenir la première amérindienne élue députée dans 2 jours soit le 6 novembre.


Les Démocrates en opération sauvetage dans le Missouri

La sénatrice Claire Mccaskill en grand danger pour sa ré-élection dans la Missouri

Pour les élections de mi-mandat, les habitants de l’Etat du Missouri devront élire un sénateur. Le siège est actuellement occupé par la démocrate Claire Mccaskill et cette élection fait à la fois grimacer républicains et démocrates dans un choix pour le moins controversé.

 

La sénatrice sortante Claire Mccaskill (sénatrice depuis 2006) ancienne procureur, est une des rares femmes de gauche élue dans un Etat majoritairement républicain (56% Trump contre 39% Clinton). Elle fut d’abord élue en 2006 lors de la vague démocrate sous la présidence de George Bursh, puis réelue en 2012, cette victoire étant largement due aux propos tenu par son adversaire sur « le viol véritable » affirmant : «De ce que j'entends de la bouche des médecins, la grossesse après un viol est très rare (...). S'il s'agit d'un véritable viol, le corps de la femme essaie par tous les moyens de bloquer tout ça ». Malheuresement pour la démocrate sa victoire en 2018 s’annonce plus compliquée.

 

En effet Claire Mccaskill a beau être politiquement de gauche, elle est également millionaire, et finance sa campagne à  hauteur de 30 millions de dollars sa campagne contre son adversaire Josh Hawley 9 millions. Lors d’une réunion avec des électeurs, la candidate a commis une grave erreur qui pourrait lui couter son siège, laissant entendre que les gens normaux pouvaient vogager en jet privé. En quelques jours ,les républicains se précipitent sur l’opportunité et font diffuser les propos de la candidate sur tous les médias y compris la télévision (exemple vidéo ci-dessous) .

Publicité diffusé par les républicains dans le Missouri.

Mais le plus grand danger pour les démocrates du Missouri est l'opposant de Mccaskil: Josh Hawley qui est un avocat jeune d'extrême droite, conservateur et très soutenu par le président qui est encore très populaire au Missouri. De plus, le républicain possède un talent remarquable dans les débats, faisant de lui un opposant sérieux.

 

Malgré le fait que Claire Mccaskill reste  une sénatrice impopulaire, ses moyens financiers et le contexte favorable aux démocrates font qu'elle pourrait être reconduite à un nouveau mandat. Ayant déjà remporté deux élections grâce à des conditions très favorables, Claire Mccaskill pourrait devenir l'une des démocrates les plus chanceuses du Missouri et du Sénat 

Claire Mccaskill et Josh Hawley


Un Duel féminin pour le Sénat en Arizona

Kyrsten Sinema (à droite) et Marth McSally (à gauche) au premier et dernier débat pour //// l'élection au Sénat

Pour empêcher les démocrates de rependre le sénat 2018, les républicains devront faire en sorte qu’un bon nombre de siège ne soit remporté par leurs opposants malgré un contexte très défavorisant. C’est le cas dans l’Arizona ou le sénateur sortant républicain Jeff Flake a décidé de ne pas briguer un deuxième mandat. C’est donc une bataille violente qui s’est engagé entre deux candidates toutes deux représentante (députée) de l’état au Congrès dans une élection jugée l’une des plus serrée du pays.

 

La candidate démocrate se nomme Kyrsten Sinema est l’actuelle députée de la 9ème circonscription de l’Arizona représentant la plus grande ville de l’état du Grand Canyon State : Phoenix. Elle est également la première femme bisexuelle élue au Congrès rassemblant une grande partie de l’électorat progressiste et féminin .D’après les sondages elle serait donnée gagnante d’une courte tête en raison de l’impopularité du président, des circonstances favorables aux démocrates, de la mobilisation des démocrates et d’une levée de fonds conséquents.

Cependant l’Arizona reste un état avec beaucoup d’électeurs indécis et la candidate républicaine est loin d’avoir dit son dernier mot. En effet c’est l’élue républicaine Martha Mcsally qui fut choisi par les électeurs afin de conserver le siège pour les républicains. Martha Mcsally est une ancienne militaire, pilote de chasse et première femme ayant conduit un escadron de combat notamment en Irak, Mettant en avant son patriotisme mobilisant l’électorat conservateur dans un état qui en est majoritairement composé.

 

Quoiqu’il en soit l’élection fut jugé par beaucoup d’électeur comme « beaucoup trop négative » en raison du nombre d’attaques successive et d’insinuations entre les deux femmes qui ont selon eux polluées le débat. Malgré cela les électeurs auront le dernier mot en Novembre afin d’élire leur première femme représentante au Sénat des États-Unis

 

17/10/2018

Kyrsten Sinema (gauche) et Martha Mcsally (droite)


La Géorgie en passe de devenir le premier état de l'histoire à élire une femme afro-américaine au poste de gouverneur

Stacey Abrams à un meeting avec Jason Kander

"Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité."

-Martin Luther King dans "I Have a dream"

 

C'est dans l'état du sud de la Géorgie, bastion républicain depuis le président Jimmy Carter (1977) et lieu de naissance de Martin Luther King qu'aura peut-être lieu l'un des évènements les plus historique de l'histoire des États-Unis : l'élection de la première femme gouverneure afro-américaine du pays.

 

En effet c'est la progressiste Stacey Abrams, auteure et élue locale de la Géorgie qui a été plébiscitée par les démocrates lors des primaires (76%), afin d'être leur candidate pour le poste le plus influant de l'état. Stacey Abrams était jusqu'alors une élue de la capitale Atlanta à la chambre des représentants de la Géorgie. Malgré cela elle a quitté son mandat afin de se présenter au poste de gouverneur dans un état de plus de 10 millions d'habitant et ayant voté pour le président actuel Donald Trump. Cependant elle se pose en candidate du peuple travaillant pour les plus démunis et étant elle-même endettée depuis sa jeunesse afin de payer ses études dans la prestigieuse école de Yale.

 

Après sa victoire aux primaires sa candidature prend de l'ampleur et même une dimension historique et nationale dans un état ou un électeur sur trois est noir. Son opposant républicain : Brian Kemp est d'ailleurs mêlé à un scandale. En effet Brian Kemp est le Secrétaire d'état de la Géorgie en charge du déroulement des élections dans l'état   de plus son équipe aurait empêcher à des électeurs en majorité afro-américains de s'inscrire sur les listes électorales. Stacey Abrams et Brian Kemp sont donc au coude-à-coude dans les intentions de votes dans une élection historique pour l'histoire de pays et d'un état marqué par la ségrégation

.

14/10/2018

Stacey Abrams et Brian Kemp


Une enquête ouverte sur Donald Trump le soupçonnant de 400 millions d'euros de fraude fiscale

C'est le dernier scandale qui a secoué la maison blanche cette semaine. C'est dans une enquète réalisé par le New York Times que nous aprennons que le président américain aurait reçu environ 400 millions d'euros de ses parents grâce a des manoeuvres fiscales "illicites". Le journal affire que c'est grâce a une société écran crée par leurs père que les enfants du magnat de l'immobilier ont pus gagner 200 000 par an dés leurs naissances. Malgrè une enquète ouverte par le service des împôts de l'état de New York, les services de communiction de l'éxecuctif nient en bloc chacunes des accusations.

 

14/10/2018


La Sénatrice Susan Collins détruit les espoirs du mouvement de libération de la parole des femmes

La Sénatrice Susan Collins au Sénat

(voir article "Après le pouvoir exécutif et législatif, les conservateurs en passe de contrôler le pouvoir judiciaire.." plus bas pour mieux comprendre .)

 

 

C'est hier après midi que les mouvements féministes et qu'une large majorité du peuple américain ont contemplés, impuissants leur dernier espoir d'empêcher le Juge d'extrême droite Brett Kavanaugh accusé de viol et de violences sexuelles d'accéder a la côur suprême.

 

En effet la sénatrice indécise républicaine et modérée de l'état du Maine; Susan Collins ,dont le vote était indispensable, a finalement annoncé hier qu'elle votera en faveur de la nomination du juge Malgrè le témoignage de Christine Ford . Cette décision fut d'autant plus surprenante que l'état du Maine dont elle est élue (état ayant voté pour Hillary Clinton en 2016) était majoritairement opposé a cette nomination. Cela faisait pourtant des semaines que les manifestations massives d'opposition se multipliaient devant le sénat ou des habitantes (et habitants) de l'état étais venus en personne prendre la parole afin de supplier leur sénatrice. Le mouvement prenait également de l'ampleur et du soutien avec le hashtag #BeaHero et la sénatrice republicaine de L'Alaska Lisa Murkowski qui s'était ralliée aux démocrates afin de faire barrage. Mais malgrè les appels des habitants , les lettres écrites  et la mobilisation incroyable, la sénatrice a refusé de s'opposer a son parti

 

Après son discours au sénat expliquant son vote ,et après son annonce sur les réseaux sociaux, un flot gigantesque  de tweets,de messages, de commentaires et d'appels des électeurs furieux et dévastés est apparu, la suppliant de revoir son vote . Des manifestant sont allés jusqu'a envahir le parlement, couvrant les débats du sénat depuis le hall, à travers des slogans féministes.  En peu temps une cagnotte en ligne a été ouverte afin de financer la campagne du futur candidat démocrate qui opposera la sénatrice lors de sa ré-election en 2020. En quelque heures, le montant était déja de 3 millions de dollars et le site a mêmê été obligé de fermer a cause du nombre de connexions et de dons. De nouveaux hashtags sont apparus comme #2020/is/coming

ou encore #wewon'tforget

 

Quoiqu'il en soit ;c'est une victoire pour les républicains mais qui pourrait se transformer en défaite pour les élections mi-mandats

.

9/10/2018

Manifestantes devant le capitole, Washington DC


Les Républicains écrasent les Démocrates au Dakota du Nord

Le Président américain au Dakota du nord soutenant le député Kevin Cramer

Malgré le fait que 2018 devrait être une année très dure pour le GOP (acronyme du parti républicain), certains sénateurs démocrates restent en grand danger de perdre leur réelection. C'est le cas dans le Dakota du nord (Etat ayant voté pour Donald Trump à 62,96 %) ou la sénatrice sortante modérée, Heidi Heitkamp, qui avait gagné son siège d'une courte tête en 2012 avec 50,2% des voix, pourrait ne pas retourner au Sénat cette année.

 

C'est dans cet Etat que les républicains ont le plus de chances de faire battre un sortant démocrate. En effet, c'est Kevin Cramer ancien député pro-Trump, candidat républicain connu et populaire auprès des millieux agricoles et militaires dans un Etat très largement rural et conservateur, qui aurait le plus de chance de remporter l'élection. Il dispose également du soutien du Président américain encore populaire au Dakota du nord, qui a tenu énormément de meetings de soutien à son candidat en qualifiant notamment la sénatrice sortante de "bonne femme" afin de mettre toutes les chances de son coté. Cette stratégie semble porter ses fruits car, depuis l'annonce de sa candidature, Cramer s'envole dans les sondages (les intentions de vote sont environ de 51% pour Kevin Cramer contre 41% pour Heidi Heitkamp). Ces sondages sont une difficulté pour la sénatrice sortante qui, malgré une levée de fond plus importante pour elle (10 millions de $ pour elle contre 3 millions pour son opposant) peine à remonter dans les sondages.

 

Cepandant, même si les républicains sont donnés gagnants dans les sondages, ils l'étaient aussi en 2012 et la défaite qu'ils avaient endurés, à l'époque était considérée comme l'une des plus humiliantes. Pourront-ils inverser la tendance en 2018 ?

 

03/10/2018

La sénatrice sortante Heidi Heitkamp au Sénat


Après le pouvoir exécutif et législatif, les conservateurs en passe de contrôler le pouvoir judiciaire...

 

La Cour Suprême des Etats Unis est la plus haute instance judiciaire du pays, contôlant à elle seule le pouvoir judiciaire au niveau national (chaque instance judiciaire d'un état possède une marge de manoeuvre )et ayant une puissance d'influence équivalente à celle de la Maison-Blanche. Elle est composée de neuf juges chacun (ou chacune) nommée à vie par le président des Etat unis. Si cette institution possède une importance aussi grande, c'est que c'est vers elle qu'on se tourne en cas de conflit sur la légalité des lois. Elle doit également se prononcer sur des sujet de société comme l'avortement, le mariage homosexuel ou décider si de grandes lois pour lutter contre le réchauffement climatique par exemple, sont "légale"et donc possible...

 

Malgré le fait qu'elle est censée être "politiquement neutre", les juges sont "classés" soit progressistes, soit conservateurs, soit modérés.

 

Aujourd'hui, la composition est de 4 progressistes,1 modéré-conservateur (Anthony Kennedy) et 4 conservateurs. Anthony Kennedy est l'un des plus importants car c'est lui qui avait, par exemple, fait basculer la cour en faveur du mariage homsexuel.

Cependant, c'est cette année qu'Anthony Kennedy a décidé de démissioner de son siège à la cour et c'est donc au président Trump de nommer un juge pour le remplacer. Le problème est que le candidat nommé par Donald Trump est Brett Kavanaught, un ultra conservateur anti-avortement et opposé au mariage homosexuel, qui pourrait ancrer l'institution très a droite pour plusieurs décennies. Brett Kavanaught est également opposé (tout comme les 4 juges conservateurs déja nommés) à toute enquête contre le président actuel.

 

Cependant un scandale a éclaté. Une femme (le docteur Christine Ford) a accusé Brett Kavanaught d'agression sexuelle mettant a cause l'intégrité d'un homme potentiellement nommé a la plus haute cour du pays et voix décisive sur de nombreux sujets de société . La seule ombre au tableau est que le juge doit être appouvé par le Sénat où les républicains ont une faible majorité (51-49) et où plusieurs sénateurs républicains (et des démocrates conservateurs) restent indécis dont 2 femmes sénatrices républicaines connues Lisa Murkowski de l'Alaska et Susane Colins du Maine.

 

 

Cette nomination reste une bataille idéologique cruciale pour le pays et devrait se passer dans la semaine. Elle pourrait soit enfoncer les Etats-unis dans le conservervatisme, soit se passer aprés les élections de mi-mandat au cours desquelles les démocrates espèrent reprendre la majorité au sénat.

 

29/09/2018

Manifestations devant la Cour Suprême en faveur de l'avortement


Le Président en grand danger pour les élections de mi-mandat

Si les démocrates parvenaient à reprendre le parlement aujourd'hui détenu par les républicains, ils pourrait non seulement envisager une procédure de destitution

(impeachment) bien que cela soit compliqué, mais pourraient également ordonner des enquêtes que les républicains ont refusées jusqu'ici sur un bon nombre de sujets notamment:

 

-Le fait que le Président refuse de publier ses revenus et ses impôts.

 

- Nombreuses tentatives de pression et d'obstruction sur la Justice (ex: licenciment du patron du FBI lors d'une enquête sur le Président).

 

-Ingérence russe dans la campgne de 2016 et les nombreuses relations avec l'équipe de campagne de Donald Trump et le gouvernement russe dans le but potentiel de nuire a Hillary Clinton.

 

-Conflits d'intérêts et enrichissement de la famille Trump a travers les relations gouvernementales.

 

-La séparation violente et organisée des familles immigrantes aux Etats-unis par le gouvernement

 

-La décision de bannir tous les transgenres de l'armée américaine

 

-L'utilisation d'une boite mail personnelle a des fins professionelles comprenant des documents sensibles de la part des employés de la Maison-Blanche (contrairement a Hillary Clinton)

 

-Tentative du gouvernement d'acheter le silence de l'ancien Mannequin Karen McDougal

acusant Donald Trump d'agression sexuelle

 

-Licenciements dissimulés de nombreux scientifiques conseillers a l'agence de protection de l'environnement des Etats-unis.

 

-Le Ministère de la justice pour le non-respect de sa neutralité politique en refusant de défendre l'Obamacare.

 

-La Tentative de forcer, contre de la justice, le Travel Ban (décret interdisant les citoyens de pays musulmans l'accès aux Etats-unis)

 

-La collaboration de groupes d'extrême droite dans le projet du Medicaid (assurance santé)

 

-Le contact non déclaré du ministre de l'agriculture avec des lobbys agro-alimenataires

 

-Acusations de nombreuses pressions sur des juges (24 dossiers)

 

- Licenciment massif de fonctionnaires selon les préférences du gouvernement

 

- Non-respect de la liberté de la presse en discriminant et valorisant de nombreux médias

 

 

Et biens d'autres encore qui seront en cause le 6 novembre 2018...

 

30/09/2018


L'ancien Gouverneur Phil Bredesen et la Représentante Marsha Blackburn

Les Démocrates en tête devant les Républicains au Tennessee

 

Pour les Républicains, le Tennessee était l'un des un derniers états qui pouvait basculer. C'est dans cet état du sud, extrêmement conservateur, ayant voté à plus de 60% pour Trump, que le Sénateur Républicain sortant Bob Corker a décidé de ne pas se représenter. C'est donc la représentante fédérale extrêmiste Marsha Blackburn, l'une des députées les plus conservatrices et controversées du parlement pour ses positions (elle ne croit ni au réchauffement climatique, ni a la thérorie de l'évolution, s'oppose à l'avortement et refuse de condamner l'Alt Right), qui a gagné la primaire républicaine pour le remplacer. 

 

Malgré ses positions extrémistes, Marsha Black burn restait la favorite jusqu'a une vidéo qui a boulversé la politique internationale où l'ancien Gouverneur démocrate modéré, Phil Bredesen, qui fut l'un des Gouverneur du Tennessee le plus populaire, connu pour sa capacité a travailler avec les deux partis politiques et pour obtenir des résultats concrets, a annoncé sa candidature

 

A partir de ce moment, l'élection passe du classement "solid republicain" à "toss up" c'est a dire très sérrée. Car non seuleument le démocrate dispose de moyens financiers supérieurs, d'un bilan extrêmement positif en tant que gouverneur, du contexte favorable aux démocrates, mais en plus, il dispose du soutien des républicains modérés qui préfèrent voter pour ce candidat populaire et connu que pour la candidate républicaine trop extrémiste. Le Sénateur sortant Bob Corker a d'ailleurs refusé de faire campagne contre lui.

 

Malgrè la courte avance de Phil Bredesen dans les sondages, Marsha Blackburn a pu bénéficier du soutien du présidend Donald Trump qui reste  une personalité très populaire au Tennessee.

 

Dans tous les cas cette élection risque d'être serrée jusqu'au bout, vu le grand nombre nombre d'électeurs indécis. 

 

25/09/2018

 


Résultat Des primaires de Floride

C'est lors des primaires démocrates pour le poste de gouverneur de Floride que le candidat de trés à gauche Andrew Gillium, personalité afro-américaine célèbre de Floride, Maire de Talahasse (capitale de l'Etat) a créé la suprise en remportant la primaire contre Gwen Graham pour le poste de gouverneur (équivalant de préfet et de président de conseil régional en France) en éliminant la grande favorite, représentante de l'Etat au congrès et fille de l'ancien gouverneur Bob Graham.

 

En effet le candidat progressiste, proche de Bernie Sanders, que les sondages donnaient perdant, a réussi à déjouer les pronostics et à obtenir l'investiture du parti démocrate au poste le plus important de l'état...

 

C'est un retournement politique sans précédents car la Floride (Etat remporté par Donald Trump en 2016) n'est pas connue pour être un Etat progressiste.

 

L'élection générale l'opposera donc au candidat extrémiste et nationaliste Ron de Santis, représentant féderal de l'Etat et candidat soutenu par Donald Trump.

 

Les sondages annoncent déja que cette bataille pour le sunshine state sera l'une des plus serrées du pays, entre peut-être le premier gouverneur afro-américain et les républicains (qui occupent le poste depuis 20 ans) qui sont en grandes difficultés en raison de l'impopularité du président actuel.

 

Les Démocrates espèrent donc faire revenir la Floride dans leur aile car cet Etat reste l'un des Etats les plus importants pour la présidentielle de 2020.

 

17/09/2018

Andrew Gillium


Rashida Tlaib est la première femme Musulmane élue au Parlement Américain

La première femme Musulmane élue au Congrés

C'est les yeux brillants et le sourire aux lèvres que Rashida Tlaib, issue d'une famille d'immigrants Palestiniens de la classe ouvrière de Détroit a pu annoncer sa victoire dans la 13eme circonscription du Michigan.

 

Cette jeune femme avocate, activiste et écologiste qui s'était notamment fais connaitre en interrompant un meeting de Donald Trump a été déclarée vainqueur de la primaires démocrate et a été designée élue car aucun autre candidat (ni même républicain) ne se présente contre elle, elle prendra donc ses fonctions de députée le 6 novembre 2018 et a déja fait connaitres ses priorités:

 

-défendre l'environnement

-défendre les lois LGBT

-défendre l'égalité salariale 

-combattre l'administration Trump

-créer un système d'université gratuite

 


La NRA s'engage pour les élection mi-mendat

Le Lobby luttant pour le droit de porter une arme vient d'annoncer son soutient au président pour les élection mi-mendant en financant de publicités a charge contre les Démocrates.


Le Président Américain rentre dans le combat des élections de mi-mandat

Le président américain Donald J Trump a annoncé qu'il commence une période de 60 jours de campagne pour les candidats de son parti (les républicains)dans les Etats les plus contéstés afin de garder le contrôle du Sénat et de tenter de stopper la vague démocrate annoncée en 2018. 08/09/2018

Donald Trump : Le Président le président le plus Impulaire depuis 1950